China’s growing presence in Africa wins largely positive popular reviews
Mogopodi Lekorwe et al.
Afrobarometer Dispatch, n° 122, 2016


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Commentaire de Thierry Pairault :

L’idée de ce baromètre est a priori très séduisante et ses résultats sont effectivement intéressants. Toutefois son intérêt est quelque peu limité par la manière dont il a été conçu. L'enquête est fondée sur une opposition essentielle – si ce n’est essentialiste – entre trois « modèles de développement national », celui du rêve américain, celui du miracle chinois et celui de l’ex-colonisateur. Alors que le premier modèle renvoie l’image sucrée d’une banlieue américaine aisée (et blanche bien entendu) vue par Hollywood, le second renvoie celle d’un pays qui lutte pour sa renaissance et son développement avec opiniâtreté et avec succès, tandis que le troisième ne peut que rappeler l’image impitoyable d’une oppression dont ont été victimes les Africains. Dans une telle conjoncture, qu’il y ait encore 13% des personnes interrogées qui puissent considérer que le modèle de développement de leur ancien pays colonisateur soit le meilleur pour leur propre pays relève du prodige et conduit à relativiser les résultats d’une enquête dont la lecture reste intéressante à condition de se souvenir qu’elle est biaisée.