Mali, son endettement et les prêts chinois
Thierry Pairault


Selon le rapport au titre de 2017 du ministère malien des Finances intitulé Balance des paiements et position extérieure globale  : « Au niveau du secteur public, les paiements d’intérêts sur la dette extérieure se sont établis à 28,200 millions après 26,200 millions en 2016. Ces paiements sont essentiellement effectués en faveur de la Banque Mondiale (22,2%), de la BAD (11,9%), de la BOAD (11,5%), de la BID (4,6%), de la Chine (15,6%), de l'Inde (6,1%), de l'Arabie Saoudite (2,9%) et du Koweït (2,8%) ». Compte tenu des seuls prêts arrivés à échéance, les remboursements par prêteurs en 2017 signalent que la charge des remboursements à la Chine (4,4 millions de dollars) la place au deuxième rang derrière la Banque mondiale (6,2 millions de dollars), juste devant la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). La situation en 2017 différait assez peu de celle en 2016 (voir le rapport au titre de 2016 ).

Un document (État L) publié par le ministère des Finances pour l’année 2016 et intitulé Analyse de la viabilité de la dette indique que, parmi les nouveaux prêts acceptés pour 2016, l’ExIm Bank de Chine a octroyé plus des trois quarts de ceux-ci (750 millions de dollars sur un total de 970). Ces prêts chinois auraient, relativement aux autres prêts, le taux d’intérêt le plus faible, mais le délai de grâce le plus bref, la durée la plus brève, mais encore une proportion de l’élément-don comparativement beaucoup plus faible (26% contre 47% ou 66% pour les autres bailleurs).